Un moral en recul au printemps
L’indicateur global de confiance des chefs d’entreprise poursuit sa baisse en avril 2025 et atteint un niveau préoccupant de 65 points, en repli de 5 points par rapport à mars. Ce recul traduit une fragilisation persistante du moral des dirigeants, dans un contexte économique toujours incertain. Seuls 13 % se déclarent confiants dans les perspectives de l’économie française, un niveau particulièrement bas.
Une inquiétude croissante pour l’activité
La confiance dans les perspectives propres à chaque entreprise diminue également, passant de 67 % à 64 %. En parallèle, les tensions sur la trésorerie s’intensifient : 39 % des dirigeants pourraient devoir baisser leur propre rémunération en raison de l’inflation (+2 points), et 33 % signalent des difficultés de paiement de la part de leurs clients. Plus de la moitié des dirigeants (53 %) craignent des impacts sur la viabilité de leur entreprise.
L’innovation jugée vitale
Dans ce climat tendu, l’innovation reste perçue comme un levier stratégique : 48 % des dirigeants la considèrent comme un investissement pour l’avenir, mais ils sont désormais 19 % à la voir comme une condition de survie, en progression de 3 points. Cette évolution souligne un basculement dans les priorités face à la pression économique.
Des leviers identifiés mais difficiles d’accès
Pour renforcer leur capacité d’innovation, les chefs d’entreprise identifient en premier lieu le besoin de moyens financiers supplémentaires (45 %), devant l’accès à des marchés plus matures (23 %) ou à un écosystème territorial plus favorable (22 %). Les ressources humaines arrivent seulement en quatrième position (21 %), traduisant les difficultés persistantes de recrutement.
Un appel à des solutions internationales concertées
Face à l’instabilité géopolitique et à la politique commerciale américaine, les dirigeants se montrent favorables à des réponses stratégiques : 81 % soutiennent le renforcement des liens commerciaux avec d’autres pays. En revanche, seuls 41 % approuvent l’arrêt des investissements français aux États-Unis, jugé trop radical. Une majorité (62 %) est en faveur de mesures de réciprocité sur les droits de douane.