Un virage digital devenu incontournable.
La crise sanitaire a accéléré certaines tendances et pratiques de consommation. Acheter alternativement en magasin physique et sur le web est une logique à laquelle les Français sont invariablement attachés. La question n’est plus de savoir s’il faut digitaliser son activité, mais plutôt comment et à quel prix. Olivier Geslin et Stéphanie Andro-Thomas vous répondent. (1)
Olivier Geslin : Depuis plus de dix ans, ce sujet est présenté comme un enjeu stratégique pour tous les secteurs d’activités (amélioration de l’expérience client, e-commerce, innovation, gestion des stocks et approvisionnements, chaine de production, protection des équipements et des données, communication digitale…). Pourtant, toutes les études attestent d’un certain retard pris en France (2).
La crise sanitaire, avec la distanciation physique et les confinements successifs, a démontré que les outils numériques permettent à l’entreprise de maintenir son activité. Les commerçants ont dû s’adapter dans l’urgence, en proposant de nouveaux services (commande par téléphone, livraison à domicile, vente à emporter, offre multiservices…). De nouvelles habitudes de consommation ont été adoptées et sont rentrées dans les usages. Il n'y aura pas de retour en arrière. Les commerçants l’ont bien compris.
Stéphanie Andro Thomas : Quels que soient le secteur d’activité, la taille de l’entreprise, le budget à y consacrer, toutes les TPE peuvent et doivent engager leur transition digitale. Il faut avant tout en être convaincu et y consacrer un peu de temps. S’agissant du coût, de plus en plus d’aides existent et nous proposons toujours la meilleure prise en charge financière possible.
Olivier Geslin : Le commerçant peut commencer par réaliser notre Flash’Diag numérique en ligne. Cela lui permet, en moins de 10 mn, de se situer par rapport à un échantillon d'entreprises et d'identifier des pistes d'actions pertinentes. Il prend ensuite contact avec son conseiller Commerce/Tourisme de proximité ou avec moi afin de fixer un 1er échange téléphonique, avant un rendez-vous en présentiel. L’objectif est de faire un état des lieux précis afin de définir la meilleure stratégie, en hiérarchisant les priorités.
Stéphanie Andro Thomas : Il faut avant tout se poser les bonnes questions et accepter de mettre à plat l’existant, quitte à revoir ses priorités. Mon site Internet, pour lequel je consacre un vrai budget, est-il encore pertinent ? Faut-il absolument créer un site vitrine ou me concentrer sur les réseaux sociaux ? Ma communication actuelle sur Facebook est-elle efficace ? Suis-je prêt à apprendre et y consacrer un peu de temps ou ai-je le budget pour sous-traiter à un prestataire ? Autant de questions qui conditionnent aussi les options qui seront retenues.
Olivier Geslin : Notre regard extérieur permet de conduire cette réflexion aux côtés du chef d’entreprise, avec une neutralité et une réactivité très appréciées des dirigeants. Notre objectif est de lui proposer un plan d’actions, les outils et la méthode les plus appropriés et au juste prix, du sur-mesure en quelque sorte. Selon la stratégie définie, nous pouvons former le dirigeant ou ses collaborateurs à la maitrise des réseaux sociaux (texte, photos, périodicité…), nous l’accompagnons dans la définition du cahier des charges pour son site internet, l’analyse des devis des prestataires et le suivi du projet. Nous assurons un suivi de A à Z, en mobilisant toutes les compétences nécessaires au sein de notre CCI et avec des prestataires externes si besoin, dans le respect du rétroplanning.
Olivier Geslin : Il est difficile de les lister, celles-ci évoluant très régulièrement ces derniers mois. Le gouvernement, les collectivités locales (Région, Département, EPCI), les structures de développement local (Pays) ou encore les organismes de formations (OPCO) ont clairement fait de la digitalisation des entreprises une de leurs priorités.
Prenons l’exemple d’OPCommerce et de son dispositif « Cap sur le Digital ». Grâce à cet outil financier, l’entreprise Pecheloche a bénéficié de 35 h00 d’accompagnement entièrement prises en charge, soit 5 000 euros HT ! Trois commerces peuvent encore accéder à ce dispositif au 1er semestre 2021. Faites-vous connaître !
Depuis janvier dernier, les TPE de moins de 11 salariés, fermées administrativement lors du deuxième confinement, peuvent bénéficier d’une aide de 500 euros pour couvrir certaines dépenses de numérisation.
Citons également le Département Manche qui a lancé, fin 2019, un plan afin d'accompagner les commerçants et artisans dans le virage du digital.
Stéphanie Andro Thomas : Comme souligné précédemment, la vraie question à se poser dans un 1er temps reste celle de la motivation. Et comme le dit Françoise Pecheloche : « il ne faut plus hésiter et se lancer… Je souhaite à tous les commerçants d’engager leur transition digitale ».
Olivier Geslin
Conseiller transformation digitale
06 84 41 25 53
[email protected]
Stéphanie Andro-Thomas
Chargée de communication
06 30 55 59 32
[email protected]